I like the way you film boy



J'aurais voulu que cet article soit critique. J'aurais voulu qu'il ne soit pas un de plus sur la webosphere qui encense le dieu Tarantino. J'aurais voulu avoir même un seul point négatif parce que c'est trop facile de dire qu'on aime Tarantino. Un peu comme une Marion Cotillard ou une Mélanie Laurent sur lesquelles on s'acharne au moindre faux pas. Oui parce que les gens talentueux ça énerve. Ça rend jaloux. Alors on cherche la moindre faille.


Sauf que chez Tarantino, il n'y en a pas. Du moins on l'attend toujours. Ou pas d'ailleurs parce que personne ne veut de mal à cet homme. Il est à la mode. Une mode qui ne passe pas. Elle touche aussi bien la masse que les plus élitistes. Même dans une classe de cinéphiles, à la question "Quels sont tes réalisateurs préférés", Tarantino revient assez régulièrement dans le top 3.

J'ai donc cherché le moindre prétexte pour le critiquer. Sauf que pour moi, Tarantino c'est un peu comme du vin rouge : ça devient meilleur avec l'âge. Ou est-ce moi qui sais mieux l'apprécier avec l'expérience ? Oui ça doit être ça, plus je vieillis, plus ça devient bon. Au début on ne retient que la violence. Puis on apprend à apprécier la finesse derrière l'âpreté du grand cru. Au premier verre réellement apprécié, on se dit : "J'ai grandi !". Et bien voilà, j'ai grandi du cinéma.


Bref, pour faire court, Django Unchained c'est :

Un scénario original bien ficelé qui transforme 2 heures 44 en une poignée de secondes.
Une bande son qui n'est pas qu'un fond sonore mais bien un acteur supplémentaire à part entière ; et un acteur qui joue vraiment bien. Peut-être même mieux que Léo. 
Des dialogues irréprochables, à tel point que les réactions de la salle sont celles d'une pièce de théâtre comique. Les rires fréquents du public créent une ambiance assez étonnante.
De l'auto-dérision régulière avec comme exemple la scène magistrale de la descente de chevaux par le KKK qui est instantanément anéantie par la (parfaite) scène de dialogue qui suit. 
Des images qui vous touchent au sens propre comme au figuré. Le cinéma de Tarantino n'a pas besoin d'être en 3D, il nous touche déjà du bout du doigt.


Alors Django Unchained c'est quoi ? Du cinéma théâtral ? De la comédie tragique ? Du western romantique ? 
C'est tout ça à la fois. C'est du Tarantino. C'est peut être ça d'ailleurs la magie de ce réalisateur : nous faire vivre plusieurs films en un seul.



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